Un mal pour un bien

Publié le 27 Avril 2019

Tiens, je viens de lire un article sur l'effet dévastateur du stress sur le cerveau.

Neurotoxique, le cortisol, hormone du stress, empêcherait le développement des cellules dans l'hippocampe, siège de la mémoire, de la capacité d'adaptation situationnelle, de la concentration ou de la régulation de l'humeur. Je n'ai pu m'empêcher de faire le lien entre ces données et mes connaissances sur le stress post traumatique que subissent parfois les victimes de harcèlement et autres maltraitances, abus. Les personnes dépressives ont souvent en outre un hippocampe atrophié et les victimes de violences un soucis de régulation des amygdales cérébrales, sièges des émotions, ce qui peut les rendre plus impulsives, irritables, voir agressives.

Notre Société judéo-chrétienne, ou carrément abrahamique pour être inclusive, sacralise la souffrance au point d'enseigner que plus on la subit plus on gagne de points pour le paradis. Un paradis lointain et inaccessible de notre vivant. Une promesse de paix profonde et de bonheur absolu dont nul n'est jamais revenu pour nous dire quel effet cela produisait. Jamais question de l'instant présent, le carpe diem, quam minimum credula postero d'Horace à sa femme Leuconé.

Un mal pour un bien, c'est tout le principe du mal. Le mal, c'est ce qui fait mal, me répétait Yves Maris, Docteur en philosophie, maire de Roquefixade, et cathare notoire. On sait aujourd'hui -raison qui a fait passer la loi en 2018- que la violence éducative ordinaire est néfaste pour le cerveau des enfants, leur cognition et leur développement psycho-affectif. J'essaye donc de faire de mon mieux sans frapper, rabaisser, humilier, crier, dominer. Au boulot, j'ai beaucoup entendu parler de L dont la mission est de faire évoluer le niveau d'estime de personnes en difficulté, souvent usées par la vie. Ses méthodes sont bousculades, il semble piquer l'orgueil ou pire, appuyer là où ça fait mal afin de faire réagir. Mon ex faisait pareil, tout le temps. Sauf que lui il en jouissait dans le but d'asseoir son emprise. Quelle est la différence entre les pratiques de ces deux hommes -qui se ressemblent physiquement qui plus est- en sachant que monsieur mon ex et père de mes deux filles fut grand ponte de secte, adepte des techniques de manipulation acquises en bande organisée? -L'Eglise Gnostique Apostolique cahote, cercle occultiste, adepte du discordianisme, d'Aleister Crowley, de la magie sexuelle et du chaos visant à stimuler l'esprit par tous les moyens afin d’accéder à d'autres états de conscience et au pouvoir-.

Est-ce qu'un mal ne produirait-il pas simplement un mal en intoxiquant la personne par excès de stress et de souffrance (ce qui peut conduire jusqu'au délire), la blessant encore plus? Surtout dans ce contexte où les individus ont souvent étés malmenés par la vie? Mon ex par exemple estimait que me rendre intentionnellement jalouse en me charcutant en permanence m'aiderait à me dépasser, par l'épreuve, la difficulté, en me laissant dans un état de confusion particulièrement inconfortable et malsain. Une plaie charcutée ne se referme pas semble-t'il, elle peut s'infecter et provoquer une septicémie .... Je suis ne suis plus, hélas, qu'une plaie béante aujourd'hui, incapable de faire confiance dans l'intimité, ne me liant plus intimement, de ce fait. Oui, je pense que la structure de notre Société patriarcale, et notre inconscient collectif se fondent sur le sadisme et le masochisme et se repaissent de la souffrance et des rapports de domination : mais n'est-ce pas ainsi que nous avons détruit la planète, et l'Humanité?

Sous bêtabloquants actuellement pour repousser les émotions envahissantes liées à ma mémoire traumatique, je me demande si L n'aurait pas à gagner en transmettant, aussi, des techniques de gestion du stress, mal du siècle, comme par exemple la cohérence cardiaque ou la méditation de pleine conscience?

Avec sororité,

 

Rédigé par Cicne&Ròsa

Publié dans #Société, #Religion, #Manipulation, #Catharisme

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