Le masculinisme ou le reflet de la misogynie ancestrale du patriarcat.

Publié le 12 Septembre 2013

Le masculinisme est un courant d'air putride visant à défendre le droit des hommes et leurs intérêts, dont, notamment ceux des pères. Certes, le sexisme doit être combattu de toutes parts, et les droits des hommes, et des pères, respectés. Je sais que certaines femmes sont manipulatrices, voir perverses, violentes, castratrices, dominatrices, narcissiques et j'en passe. Je sais aussi que la Justice, bien souvent, n'accorde pas autant de droits, au sujet des enfants, aux hommes qu'aux femmes. Les plaintes de certains pères, -ceux qui n'ont rien à se reprocher- mis à l'écart par le système, je les prends donc tout à fait en considération. La Justice est parfois injuste.

Mon problème avec les masculinistes c'est que, plutôt que de se battre contre les injustices que subissent certains hommes, ce qui serait tout à fait louable, ils se battent contre le féminisme. Ils sont idiots, et de très mauvaise foi : ne pas reconnaître que les femmes n'ont pas -encore- les mêmes droits que les hommes, que leur humanité n'est pas respectée à toute heure c'est mentir. Pas besoin d'avoir fait de grandes écoles, il s'agit d'observer les faits. Combien d'hommes, en effet (même s'il y en a, certes) subissent des violences conjugales? Le sexisme ordinaire? Le harcèlement sexuel? Les viols? La discrimination -sexiste- à l'éducation, à l'embauche et à l'évolution professionnelle? La discrimination -sexiste- spirituelle au sein même de leurs propres religions? La servitude sexuelle et domestique? La polygamie? Les excisions? Les mariages forcés et précoces? (...) Si vous constatez tout cela, et que vous souhaitez que les choses évoluent dans le bon sens pour les femmes, vous être donc féministe, ou, si vous préférez, vous avez une conscience féministe. Alors oui, il faut être un idiot, redoublé d'un lâche, pour nier l'évidence.

Parfois, quand je lis, que j'écris ou que je vois, bref, dans certaines situations stimulantes, je bande. Non pas comme un homme mais bien comme une femme ; car j'ai deux sexes dont l'un, même si certaines me parlent de "gonflements", est un organe érectile pouvant être, aussi, stimulé par l'intellect. Je disais donc, je bande, et le corps caverneux de mon clitoris peut mesurer jusqu'à 10 cm au repos. Je bande, je l'assume, et je ne suis pas en parfait accord avec certaines de mes amies qui disent que le clitoris a une fonction procréatrice indirecte car sa stimulation entraîne les sécrétions vaginales aidant à la fécondation ; j'entends leur point de vue, mais il ne me satisfait guère. Je préfère penser, plus poétiquement, que "dieu" a créé l'homme à son image et que la "déesse" créa la femme à la sienne, avec un "deuxième sexe" dont la fonction exclusive est de nous procurer du plaisir. Je ne suis pourtant pas une virago : je suis une femme avec certaines caractéristiques physiologiques communément acceptées comme étant masculines. Or il se trouve qu'ici, précisément, le plus grand nombre a tort. E pur si muove.

Ceci étant dit, j'aime les hommes pour ce qu'ils sont et non ce qu'ils représentent, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs forces et leurs fragilités. Même s'ils m'ont souvent fait souffrir. Or, certains sont misogynes sans le savoir, sans mêmes en prendre conscience : ils n'ont rien à nous apprendre de par leur position masculine prétendument supérieure, dans quelque domaine que ce soit. Tout est déjà en nous, nous ne sommes des êtres ni supérieures, ni inférieures, mais complètes.

Sororellement,

Rédigé par Cicne&Ròsa

Publié dans #Féminisme, #Société, #Manipulation

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